Je Gère Ma Fatigue - JMGR

La fatigue liée au cancer (CRF) est un effet secondaire fréquent et débilitant ressenti par de nombreux patients et survivants du cancer. Il se caractérise par un épuisement physique, émotionnel et cognitif persistant qui n'est pas soulagé par le repos (Berger et al., 2015). La cause exacte de la fatigue liée au cancer n'est pas entièrement comprise, mais plusieurs facteurs ont été identifiés comme des facteurs potentiels.

Ceux-ci comprennent :

1. Cancer lui-même : La présence de cellules cancéreuses dans le corps peut entraîner une fatigue due à la réponse du système immunitaire à la malignité, à la libération de cytokines inflammatoires et à la dépense énergétique du corps pour lutter contre la maladie (Bower, 2014).
2. Traitements contre le cancer : la chimiothérapie, la radiothérapie, la chirurgie et d'autres traitements peuvent causer de la fatigue comme effet secondaire. Ces traitements peuvent endommager les cellules et les tissus sains, entraînant une inflammation et une anémie, ce qui peut entraîner de la fatigue (Berger et al., 2015).
3. Anémie : L'anémie est une affection courante chez les patients cancéreux, résultant d'une diminution de la production de globules rouges, d'une perte de sang ou d'effets secondaires liés au traitement. L'anémie peut provoquer de la fatigue en raison de la capacité réduite de transport d'oxygène du sang (National Cancer Institute, 2021).
4. Troubles du sommeil : les patients atteints de cancer éprouvent souvent des problèmes de sommeil, tels que l'insomnie ou l'apnée du sommeil, en raison d'un inconfort physique, de l'anxiété ou des effets secondaires des traitements. Une mauvaise qualité du sommeil peut exacerber la fatigue (Savard & Morin, 2001).
5. Douleur : La douleur chronique, souvent ressentie par des patients atteints de cancer, peut entraîner une fatigue en raison du coût physique et émotionnel qu'elle porte sur le corps (Brown et al., 2011).
6. Déficiences nutritionnelles : La malnutrition, la perte de poids et la déshydratation sont fréquentes chez les patients cancéreux, ce qui peut contribuer à la fatigue (Marín Caro et al., 2007).
7. Facteurs psychologiques : La dépression, l'anxiété et le stress peuvent également contribuer à la CRF. La détresse émotionnelle peut affecter négativement le sommeil, l'appétit et les niveaux d'énergie (Bower, 2014).
8. Déséquilibres hormonaux : Certains traitements du cancer, tels que l'hormonothérapie, peuvent perturber les niveaux hormonaux et contribuer à la fatigue (National Cancer Institute, 2021).

Pour identifier les causes possibles de la fatigue liée au cancer, les fournisseurs de soins de santé devraient effectuer une évaluation complète, qui peut inclure :

• Examen des antécédents médicaux du patient et des traitements actuels
• Évaluation de la qualité et des habitudes de sommeil
• Évaluation des niveaux de douleur et des stratégies de gestion
• Dépistage de la dépression, de l'anxiété et du stress
• Évaluation de l'état nutritionnel et des habitudes alimentaires
• Examen des niveaux d'hormones et des déséquilibres potentiels
• Évaluation des numérations sanguines et vérification de l'anémie

Une fois que les causes potentielles ont été identifiées, les fournisseurs de soins de santé peuvent élaborer un plan de gestion sur mesure, qui peut inclure des ajustements au traitement du cancer, des interventions pour améliorer le sommeil, des stratégies de gestion de la douleur, un soutien psychologique, des conseils nutritionnels et des recommandations d'exercice (Berger et al.,).

Références :

Berger, A. M., Mooney, K., & Alvarez-Perez, A. (2015). Fatigue liée au cancer, version 2.2015. Journal of the National Comprehensive Cancer Network, 13(8), 1012-1039.

Bower, J. E. (2014). Fatigue liée au cancer - mécanismes, facteurs de risque et traitements. Nature Reviews Clinical Oncology, 11(10), 597-609.

Brown, L. F., Kroenke, K., Theobald, D. E., & Wu, J. (2011). L'association de la dépression et de l'anxiété avec la qualité de vie liée à la santé chez les patients cancéreux souffrant de dépression et/ou de douleur. Psychooncologie, 20(7), 734-741.